La question de l'esclavage demeure parmi toutes celles qui ont dominé la vie politique des années 1820-1860, la plus importante et surtout la plus récurente. En effet, pas un candidat à l'élection présidentielle depuis Monroe jusqu'à Lincoln n'a pu échapper au dilemne : mécontenter telle ou telle partie de son électorat en prenant une décision favorable à l'un des deux camps.
Les deux camps sont marqués géographiquement et économiquement : Le Nord industriel et commercial est farouchement hostile à l'esclavage. Il le tolère à l'extrème limite dans les pays du Sud mais il refuse énergiquement tout extension dece qu'il considère comme un fléau aux nouveaux territoires de l'Ouest. Le sud praticant une monoculture traditionnelle considère l'esclavage comme intégré à son mode de vie multiséculaire. Il est fvorable à son extansion dans les nouveaux états de l'Union et dans les territoires de l'Ouest.
Seuls deux présidents resistent à la pression : Zachary Taylor, pourtant résident de la Louisiane et lui-même possesseur d'esclaves. Il refusa tout compromis et menaça de maintenir l'Union par l'usage de la force si cela était nécéssaire; enfin Abraham Lincoln, abolitionniste de la première heure et qui construisit sa campagne sur cette idée forte.
La question de l'esclavage eut deux conséquences majeures : La disparition du Parti Whig, un des deux partis majeurs, qui avait refusé de s'engager sur le sujet et dont le mutisme provoca la désertion d'électeurs soucieux d'une réponse sans ambiguité; la naissance du parti républicain bati sur une base progressiste et résolument abolitionniste.
Enfin, elle provoca la sécession de 11 états à partir de 1860 et leur entrée dans une guerre civile qui allait engendrer des milliers de morts.