CAS PARTICULIERS

Le point commun entre toutes ces personnalités, c'est qu'aucune d'elles n'a figuré sur la liste des candidats qui ont participé à l'obtention des voix de grands électeurs.

En effet, bien souvent ,elles n'ont jamais franchi le stade des conventions nominatives nationales et n'ont pu obtenir l'investiture de leur parti. Pourtant, peu s'en serait fallu, si elles avaient passé ce cap, pour qu'elles aient une chance réelle de gagner l'élection.

Charles Francis Adams concourut en 1872 pour obtenir l'investiture des Libéraux Républicains. Les délégués lui préférèrent Horace Greeley qui n'avaient aucune chance contre Grant. Compte tenu de son passé politique et de sa réputation, Adams représentait pourtant une alternative crédible au candidat républicain et on peut penser qu'à défaut de victoire, la compétition aurait été plus équilibrée.

Benjamin Wade tenta d'obtenir l'investiture républicaine en 1860. Sans chance réelle. Par contre, en tant que président pro tempore du sénat, il aurait pu succéder à Andrew Johnson lors de son procès d'empêchement. La mauvaise image de marque qu'il avait au sein de son propre parti le fit échouer pour une seule voix.

Salmon Portland Chase fit preuve d'une grande constance. A quatre reprises en effet, de 1856 à 1868, il tenta d'obtenir l'investiture d'un parti , les trois premières fois celle du parti républicain, l'ultime fois celle du parti démocrate. Pour réussir dans cette tâche, il aurait fallu être un candidat de compromis. Or, la personnalité de Chase était trop marquée et il ne put aller jusqu'au terme de ses ambitions.

John Caldwell Calhoun avait de grandes ambitions en ce qui concerne la magistrature suprême. Au sein du parti démocrate républicain, il préféra s'effacer et jouer les seconds rôles comme vice-président en 1824 et 1828. Quand il passa dans l'opposition à Jackson, aucune occasion réelle ne se présenta. En 1844, une nouvelle opportunité se fit jour, mais les délégués démocrates firent l'impasse sur les tenors du parti pour accorder l'investiture à James Polk, le dark Horse.