Maximilien Robespierre

Né à Arras en 1758 - Guillotiné à Paris le 28 Juillet 1794

Issu d'une famille de petite noblesse, orphelin, il est d'abord avocat à Arras (1781). Député aux Etats Généraux, orateur influent puis pricipal animateur du club des Jacobins, il est acclamé comme l'incorruptible défenseur du peuple.Il prend position contre la guerre, jugée imprudente tant que subsistent les ennemis interieurs. Membre de la commune de Paris après l'insurrection du 10 Août 1792, puis député à la Convention, il devient le chef des Montagnards.

Il se prononce pour la condamnation du roi, contribue à l'institution du gouvernement révolutionnaire.Entré au comité de Salut Public (juillet 1793), il devient l'âme dela dictature instaurée par les montagnards, affirmant que le ressort de la démocratie est à la fois terreur et vertu. Il se débarasse des "hébertistes" extrémistes dirigés par Hébert (mars 1794) puis des "indulgents" révolutionnaires plus modérés dont Danton est le chef de file (avril) et inaugure la grande terreur (juin 1794).

Il cherche l'appui du peuple, tentant de réaliser un commencement d'égalité sociale (impôt sur la fortune, aide aux indigents, loi du maximum limitant notamment le prix de certaines denrées).Enfin, il impose le culte de l'Etre suprême dont la fête le 20 prairial (8 juin 1794) se déroule sous sa présidence.

Tandis que les victoires remportées contre les ennemis de la révolution (notamment à Fleurus le 26 juin 1794) retirent à la dictature sa raison d'être, l'opposition à Robespierre se renforce. Le 8 Thermidor, à la convention, celui-ci menace ses ennemis d'une vaste épuration. Affolés, ceux-ci s'assurent l'appui du Centre et, le 9 Thermidor (27 juillet 1794) demandent et obtiennent sa mise en accusation.Il est emprisonné.

La commune le fait délivrer par la foule qui l'amène à l'Hotel de ville, mais celui-ci étant cerné par les gardes nationaux, Robespierre a la machoire fracassée par une balle.

Le même jour ,il est guillotiné sur la place de la Révolution en compagnie de son frère Augustin, de Couthon, Saint-Just, Le Bas et 17 de ses partisans. Le 29 juillet 24 partisans supplémentaires sont livrés au bourreau de la capitale.