Jérôme PETION 1756-1794

Né à Chartres, le 2 janvier 1756 ,

Mort à St Magne(Gironde) le 18 juin 1794

Avocat de formation, il était subdélegué à l'intendant d'Orléans à Chartres quand il fut élu député du tiers-Etat par le Baillage de Chartres aux Etats- généraux.

A l'Assemblée Nationale, il fit partie du petit groupe de l'extrême-gauche avec Robespierre, Buzot, Prieur(de la Marne), Dubois-Crancé. Monarchiste constitutionnel, il déclara en Avril 1791 vouloir améliorer la monarchie et non la détruire.

En juin, après la fuite du roi, il fut chargé par l'assemblée constituante, avec La tour-Maubourg et Barnave, d'aller chercher le roi à Varennes.

Du 3 au 29 Août 1791, il devint président du Club des Jacobins avant de devenir Maire de Paris le 16 Novembre par 6708 voix sur 10632 votants.Plusieurs villes et communes adressèrent leurs félicitations aux parisiens au sujet de cette élection.

Après le 10 Août 1792 et la prise des tuileries, il fut maintenu à son poste par la nouvelle commune insurrectionnelle. Lors des massacres de Septembre, il adopta une conduite effacée, n'ayant pas le courage de s'opposer à la haine populaire.

Il ne brigua pas le suffrage des électeurs parisiens. Ce fut dans son pays d'origine, L'Eure-et-Loir, qu'il fut nommé député à la Convention. Dès l'ouverture, cette assemblée le choisit comme Président.

Une dernière fois, du 24 septembre au 8 Octobre, il fut président des Jacobins. Ce fut l'apogée de sa réputation qui commença dès lors à décliner, la jalousie de Robespierre et l'influence grandissante de Buzot en étant les deux principales raisons. Le 4 Octobre 1792, il fut réélu Maire de Paris à la majorité écrasante de 13746 voix sur 14137 votants sans en avoir sollicité la candidature. Il demissiona presque aussitôt.

Au sein du groupe des Girondins, il sut se conserver des appuis populaires et demeura fidèles à ses convictions républicaines contrairement à Buzot.

Malgré cela, il fut l'objet d'attaques à l'Assemblée et au Jacobins. Dans le procès du roi qu'il avait initié, il vota pour l'appel au peuple, pour la mort et pour le sursis.

Mis en état d'arrestation lors de la séance du 9 juin , il passa en Bretagne, dans le Finistère d'ou il s'embarqua pour la Gironde. L'accueil n'y fut pas tel qu'il l'espérait . Des sept errants qui s'y trouvaient , trois furent pris et exécutés : Barbaroux, Guadet et Salle. Louvet de Couvrai rentra à Paris et échappa à la mort par miracle.Valady fut reconnu à Périgeux et à son tour guillotiné. Quant à Petion et Buzot, après avoir erré dans les bois, il se suicidèrent près du hameau de Cafol, commune de St Magne où les cadavres furent reconnus et identifiés le 18 juin 1794 (30 Prairial An II).