Fabre d'Eglantine

Né le 28 juillet 1750 à Carcassonne (Aude)

Guillotiné à Paris le 5 Avril 1794

Fils d'un marchand drapier, il fit de bonnes études doctrinaires à Toulouse, entra dans la Congrégation et enseigna dans les petites classes. Il prétendait avoir reçu de l'académie des jeux floraux de Toulouse l'églantine d'or . Aussi rajouta-t-il le surnom d'églantine à son patronyme.

En 1771, il quitta la congrégation pour devenir acteur et il mena pendant dix-sept années un existence aventureuse et nomade. C'est au cours de ses pérégrinations qu'en 1778, il composa la romance "il pleut, il pleut , bergère". En 1786, lors d'un voyage à Lyon, il fit la connaissance de Collot d'Herbois, acteur comme lui.

A partir de 1787, il s'installa définitivement à Paris pour y vivre de son art. Il y connut le succès dès 1790 grâce au "Philinte de Molière", sa pièce la plus aboutie. L'année suivante sa reputation se confirma grâce au " convalescent". Parallèlement à ses succès littéraires, Fabre entra en ploitique à partir de 1789. Il se lia d'amitié a vec Danton et Desmoulins, fréquenta assiduement le Club des Cordeliers et en devint un des orateurs les plus réputés.

Il prit une part active à la journée du 10 Août 1792, suivit Danton au ministère de la justice comme secrétaire.Son ambition étant de se faire élire à la Convention, il se mit au service de Marat, approuva les massacres de Septembre et fit diffuser l'appel de son mentor invitant les départements à imiter Paris.

Elu à la convention par le département de Paris à la dix-septième place, il sièga sur les bancs dela Montagne, appartint au comité de défense générale. Dans le procès du roi, il vota contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis. Dans la mise en cccusation de Marat, il s'abstint. Dans le procès des Girondins, il alla déposer contre eux au tribunal révolutionnaire et contribua ainsi à les faire condamner.

On connait la contribution prise par Fabre dans l'élaboration du calendrier républicain. la dénomination des mois est son oeuvre personnelle. Revenu à des sentiments plus modérés et conscient sans doute des exagérations passées, il fut l'objet de 2 interpellations lorsque les jacobins procédèrent à l'épuration des membres de leur club. Il entra en lutte active contre Hébert et les membres de sa faction. IL fut exclu du Club des Cordeliers mais conserva sa place aux jacobins.

A la convention, Fabre s'était consacré à la lutte contre l'agiotage et la spéculation. Il avait notamment denoncé les manoeuvres de certains députés véreux (entre autres Chabot et Delaunay Ainé) pour cheter des actions à vil prix. Compromis à tort dans ce tafic, Fabre ne put se disculper. Arrêté, il fut traduit devant le tribunal révolutionnaire, englobé dans le procès des dantonistes et condamné en leur compagnie.