Camille DESMOULINS

1760-1794

 

Né le 2 Avril 1760 à Guise (Aisne)

Guillotiné à Paris le 5 Avril 1794

Ayant obtenu une bourse, il fit de brillantes études à Louis-le-'Grand où il eut pour consisciple Maximilien de Robespierre. Au sortir du collège, il voulut se consacrer au barreau mais sans espoir de réussite : il bégayait. Aussi vecut-il quelques temps dans une situation précaire, nécéssitant des subsides de ses parents pour survivre. En 1789, dès l'ouverture des Etats Généraux, l'enthousiasme s'empara de lui. Tous les jours, il fut à Versailles, assista à toutes les séances, connut Mirabeau, dina avec les députés du Dauphiné et de Bretagne. Il joua un rôle actif dans la prise de la Bastille le 14 juillet et écrivit deux pamphlets dont l'un s'attira les foudres du parlement de Toulouse. Encouragé par ses succès, il fonda un journal " Les Revolutions de France et de Brabant" qui s'attaquait à tous ceux qui s'écartaient de la voie du bien public. Découragé par les poursuites judiciaires, il mit un terme à ses activités journalistiques au bout du 86ème numero en juillet 1791. A cette époque il fréquenta le club des cordeliers où il se lia avec Fabre d'Eglantine, le boucher Legendre et particulièrement avec Danton. Auparavant, le 29 decembre 1790, il avait épousé Lucile Duplessis et les deux familles vécurent dans l'intimité.

Le 30 avril 1792, il fonda en collaboration avec Fréron un journal intitulé " la tribune des patriotes" et qui n'eut qu'une existence éphémère (4 numéros). En juillet 1792, devant le conseil génral de la commune il prononça un remarquable discours dans lequel il s'élevait contre la distinction entre citoyans actifs et citoyens passifs et demandait l'extension du droit de cité à tous les citoyens français. Le 12 Août, il entrait avec Danton au ministère de la justiceen qualité de secrétaire général. Le mois suivant, il était élu député de Paris à la Convention Nationale.

A la convention, il ne brilla guère comme orateur à cause de son bégaiement et de ses étourderies qui le rendait ridicule.Dans le procès du roi, il vota contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis. Lié d'amitié avec Danton et Robespierre, il devint l'outil de ce dernier qui le poussa à écrire son pamphlet "Histoire des Brissotins", ouvrage d'une violente passion où il accumule les accusations sans preuves et les commérages puérils.

Effrayé par l'élimination de Vergniaud et par la marche vers la terreur, il entreprit de ramener la révolution sur la voie de la justice ou tout du moins sur celle de l'indulgence d'où la parution en décembre 1793 du premier numéro du "Vieux Cordelier". Son journal entreprit une attaque en règle contre les extémistes hébertistes. Les Hébertistes furent abattus les premiers mais bientôt les indulgents suivirent. Sur un rapport de Saint Just fait d'après des notes fournies par Robespierre, ils furent décrétés d'accusation et écroués au Luxembourg.

Condamné à mort, il fut exécuté en compagnie de Danton (5 Avril 1794).