Georges COUTHON

1755-1794

 

 

Né le 22 décembre 1755 à Orcet (Puy de Dôme) - Guillotiné à Paris le 28 juillet 1794

Il fit ses études de droit et fut avocat à Clermont-Ferrand. La réputation d'avocat des pauvres qu'il s'était justement acquise le fit nommer président du tribunal de Clermont en 1790 et, l'année suivante, représentant du Puy de Dôme à l'Assemblée Législative. Dès l'ouverture de la cession,il fit voter le cérémonial à observer lorsque le roi serait présent à l'Assemblée. Président des Jacobins du 16 Novembre au 2 décembre 1791, il siéga dans le parti avancé , offrit ses services d'avocat aux soldats de Chateauvieux. Atteint d'une maladie qui le privait de l'usage de ses deux jambes, il fut obligé de prendre un congé pour faire une cure aux eaux de St Amand, dans le Nord.

Réélu à la convention Nationale, Couthon parut d'abord hésitant et surtout animé d'un vif esprit de conciliation. Malgré ses infirmités, Couthon joua un rôle très actif et remplit de nombreuses missions. En Novembre 1792, il fut envoyé dans le Loir-et-Cher en compagnie de Villiers et de Jouenne-longchamps pour y rétablir l'ordre et la circulation des grains. Dans le procès du roi, il vota contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis. De retour de mission dans les vosges, il fut décréter la mise en arrestation à leur domicile des 22 girondins dénoncés ainsi que la commission des Douze et les Ministre Clavière et Lebrun.

Lors du renouvellement du comité de Salut Public, il en fut nommé membre le 10 juillet 1793. Presque aussitôt il fut envoyé en mission auprès de l'Armée des Alpes avec ses collègues Maignet et Chateauneuf-Randon avec pour but de hâter la prise de Lyon. De son retour de Lyon date son intimité avec Robespierre dont il commença à soutenir toutes les mesures. Ainsi, il prit une part active à la destruction des hébertistes et des indulgents, dénonça Westermann et mit en place une réorganisation du tribunal révolutionnaire pour rendre son action plus expéditive, ne laissant aux accusés aucune garantie.

Depuis lors, la scission entre Couthon , Robespierre et Saint Just d'une part et les autres membres du comité parut s'accentuer. Couthon refusa toutes les missions et assista à toutes les séances des Jacobins pour y soutenir son ami.

Le 9 Thermidor, Couthon fit mis en accusation et conduit à la prison de la Bourbe d'où il fut délivré par ordre de la commune et rentra à son domicile. Ayant appris que Robespierre se trouvait à la maison commune, il s'y rendit malgré les injonctions de sa femme. Au cours de son arrestation il fut blessé à la tête et porté à l'hotel-Dieu où un juge de paix l'entendit pour lui signifier son accusation comme conspirateur . Transféré à la conciergerie, il fut amené Place de la Révolution la tête couverte de bandeaux et exécuté le premier vers six du soir selon certains journaux vers sept heures et demi d' après d'autres.