Plaine ou Marais

Nom péjoratif donné à un groupe d'environ 350 députés de la convention Nationale. Ventre mou ou tiers parti situé entre les Girondins et les Montagnards, il appuya tantôt les uns , tantôt les autres avant de devenir, dans la dernière partie de l'Assemblée, l'organe véritable de décision et le centre névralgique de l'institution.

De l'ouverture de la cession (21 septembre 1792) jusqu'à la mise en accusation des Girondins (31 mai - 2 juin 1793) , c'est l'allié objectif de la droite. Certains de ses membres les plus illustres et les plus représentatifs profitent de cette période pour devenir président de l'Assemblée. C'est notamment le cas de l'Abbé Henri Grégoire (15 Novembre 1792) et de J.Baptiste Treilhard (27 Novembre 1792) .

Sous la domination montagnarde qui va jusqu'à la chute de Robespierre (27 juillet 1794), le marais devient un modeste exécuteur des tâches, se fait peu remarquer même si quelques-uns de ses représentants participent à des missions en province ou auprès des armées.

En revanche, après la déchéance des partisans de Robespierre, profitant de la réaction thermidorienne, les députés de la plaine s'accaparent des postes-clé de l'assemblée : places dans les comités (même si ceux-ci n'ont plus la même importance), fauteuils de présidence.

Les membres les plus influants de cette époque sont : Boissy d'Anglas, Sieyès, Cambacérès, Théodore Vernier, La Revellière-Lepeaux, Marie Joseph Chénier et d'autres qui vont poursuivre leur activités dans les assemblées du Directoire.

CAMBON Joseph
CAMBACERES
MERLIN de DOUAI

Emmanuel SIEYES L'Abbé Henri GREGOIRE Marie Joseph CHENIER